A la fin de l’année dernière, le Conseil d’Etat a décidé de mettre un terme au versement d’une subvention annuelle de 80’000 francs à la Fondation du Levant destinée à financer des programmes de prévention contre les toxicomanies en milieu scolaire. Cette décision, brusque et inattendue, s’applique en 2006 déjà.
La principale motivation du Conseil d’Etat semble résider dans sa volonté de regrouper l’ensemble des activités de prévention en milieu scolaire sous l’égide de l’Office des écoles en santé (ODES), au détriment des structures spécialisées qui ont pourtant l’avantage de bien connaître le terrain.
Il semblerait également que le Département de la formation et de la jeunesse (DFJ) ait donné il y a environ une année l’instruction aux directions des établissements scolaires de ne plus recourir aux prestations de la Fondation du Levant et de se tourner vers l’ODES. Le DFJ a toutefois rapidement fait marche arrière, l’ODES se révélant incapable de mettre en place des programmes de prévention de qualité.
Dès lors, nous nous permettons d’adresser les questions suivantes au Conseil d’Etat:
1) Pourquoi le Conseil d’Etat a-t-il supprimé la subvention annuelle de 80’000 francs destinée à financer des programmes de prévention contre les toxicomanies en milieu scolaire mises en place par la Fondation du Levant? N’est-il pas incohérent de réduire les ressources financières d’une institution spécialisée performante au profit d’une entité étatique dont l’organisation et le fonctionnement posent questions?
2) Quelles actions concrètes de prévention contre les dépendances l’ODES a-t-il entrepris depuis le début de l’année 2006?
3) Le Conseil d’Etat entend-il laisser à l’avenir la liberté aux établissements scolaires de recourir aux prestations de prévention proposées par des institutions spécialisées reconnues pour la qualité de leur travail, comme la Fondation du Levant?
4) Le Conseil d’Etat est-il réellement attaché à une prévention-santé efficace en milieu scolaire?
Je remercie d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.